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Au maître, au confrère, à l'ami : florilège d'envois à Paul Bourget

François Coppée (1842-1908)

François Coppée, poète parnassien, connut un succès fulgurant mais durable comme dramaturge dès sa première pièce, Le Passant, en 1869. Bourget célébra en Coppée le « poète élégiaque de la plus fine sensibilité » qui lui lisait ses vers dans sa jeunesse. À Paris en 1872, Bourget rencontra Coppée qui fut, avec Barbey d’Aurevilly, l’un de ses maîtres. Composant ses poèmes devant les portraits de Barbey et de Coppée, Bourget lui soumit ses premiers vers dès 1872 et lui dédia Intimité dans La Vie inquiète en 1874. Coppée l’encouragea et le soutint par des articles dans la presse, comme il l’introduisit dans le Paris littéraire et mondain. Les deux écrivains fréquentèrent les diners des Vilains Bonhommes, de l’Homme qui bêche et du Bœuf Nature de Zola, comme les salons de Mme de Loynes, de la baronne de Poilly ou de Juliette Adam. Les journaux intimes de Bourget conservés à la Bibliothèque de Fels portent trace de leurs fréquentes rencontres littéraires et mondaines. En 1889, Coppée parraina Bourget pour l’Académie française. Coppée fut aussi l’un des témoins de Bourget à son mariage, le 21 août 1890, avec Minnie David. Les deux académiciens se convertirent au catholicisme, en opérant aussi un retour au traditionalisme, en adhérant à la Ligue de la Patrie française de Jules Lemaître, dont Coppée fut le président d’honneur. En mai 1908, à la mort de Coppée, Bourget dédia un hommage appuyé au « poète exquis » et « devenu un maître-orfèvre dans la fabrication des vers », repris ensuite dans ses Pages de doctrine et de critique.

Pour en savoir plus :
MANSUY, Michel, Paul Bourget, un moderne, de l’enfance au Disciple, Paris, Les Belles Lettres, 1960.




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