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Au maître, au confrère, à l'ami : florilège d'envois à Paul Bourget

Henry James (1843-1916)

Paul Bourget rencontre Henry James en Angleterre et lui dédicace, avec chaleur, son premier succès, Cruelle énigme, paru en 1884. Les deux écrivains s’appréciaient comme en témoigne le journal de Paul Bourget, le mardi 9 août 1887 : « Il faudrait avoir fini la copie avant d’aller à Londres voir James. C’est un des hommes que j’aime et que j’estime le plus au monde. Sa vue me sera très douce. Il sait vivre. » [Ms français 664/3, vue 36]. Mais si l’admiration de Paul Bourget ne se tarit pas, Henry James se montra plus circonspect sur l’art du romancier français, et surtout sur ses engagements antidreyfusards. Henry James a été souvent considéré comme le Paul Bourget de langue anglaise, par son art maîtrisé de la nouvelle et la précision de son écriture réaliste. Diariste comme l’académicien, ses cahiers intimes publiés témoignent aussi de plusieurs rencontres avec ce dernier, avec lequel il s’entretint notamment sur le fantastique en fiction. Les deux auteurs ont écrit plusieurs nouvelles introduisant ainsi une dimension psychologique dans ce genre. Henry James publie Le Tour d'écrou (The Turn of the Screw) en 1898. Paul Bourget fait paraître Le Fantôme, en 1901, dont le cadre est inspiré pour partie de la villa hyéroise de l’auteur, Le Plantier de Costebelle, où Henry James fut reçu à plusieurs reprises durant son séjour en Europe. 

Pour en savoir plus :
DELBAERE-GARANT, Jeanne, Henry James : The Vision of France, Liège, Presses universitaires de Liège, 1970.




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